• à la force du moignon

      les vomissements ont cessé. un chant grêle
      grêle en moi. un matin sec.
      je m'endormirai près de vous, et tu
      f'ras semblant de ne rien voir...

     

     

      ce n'est pas un homme que j'ai devant moi, c'est un miroir - et dedans le miroir, la pluie ne cessant
      de tomber
      dans un sens ou dans l'autre

     

     

      un mort s'attrape par le bras. un mort vit au-delà, un peu comme moi.
      ai-je eu raison de me voir partir, faute d'un cercle, à la craie blanche tracé dans la poussière,
      où revenir?

     

     

      soulevant des tonnes de pluies, et d'un doigt les flaques intestines
      du quartier, plus quelques repentances - arrives-tu
      au bout de tes peines ou ton poème bêtement
      ne tient-il pas la route...

     

     

      depuis mille ans, nos routes divergentes. je n'ai pas
      de vie à moi, mais une mort, universelle et s'en prenant à moi - un trou. je suis
      ce trou en moi, qu'aucun pardon
      ne comblerait pardon,
      ne comblera

     

     

      une noix. j'ai versé
      de la liqueur dans une moitié et dans l'autre
      me suis-je couché en boule, promis juré je ne
      mourrai pas plus loin d'ailleurs je n'en ai plus
      le temps

     

    « et maintenant je m'en fousle serpent à son doigt »

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