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allez un p'tit coup d'truelle...
j'attache ma chèvre à un piquet et elle se met à bêler, cette conne
heureusement je puis contempler la mer de là où je suis
et de là où je ne suis pas aussi, je contemple la mertu n'auras qu'un doigt sur mille, et c'est justement ce doigt-là
que l'on te coupera
non tu n'y couperas
pas et dans un instant, un seul et bref instant d'ailleurs, tout châtré tu seras
tu ressembleras dès lors et comme une goutte de lait
stérilisé
à ta mamantu ne sais pas pourquoi tu gueules comme ça, tu gueules
à l'inverse de tout, éructant de toute part toi si calme d'habitude, si docile, même que ta nourrice elle disait mais bon sang qu'est-ce qu'on va faire
de c'te gosse-là, cette mine insonoreje te dérange pas si tu veux, si tu veux je t'encule
juste dans l'imaginaire, comme ça ça fait pas de vague, de volonté derrière, d'épigrammes connotées en marge
du parchemin des damestu me parlais un peu tu me parlais de soi, comme si nous étions morts
comme si tout n'était plus que question
de douleur ou de plaisir auxquels nous ne prenions pas part
avoir raison, raison de rien, assassinait le dernier mot
- nous étions-nous donc enfin
rendus à l'âme?mon dernier souffle aura l'air vrai, éparpillant les cendres
d'un premier baiser, j'avais si peur de moi or je sais à présent
que des spectres seule est réelle la peur - j'avance devant
où veux-tu donc que j'avance si jamais c'était derrière alors j'aurais dit ben,
que j'recule...
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