• au cas où j'aurais froid, faim, silence...

      ne pense pas. ne pense à rien. la terre entière se noie dans un chagrin modeste. sur la tombe une
      fleur en plastique
      défie l'éternité

     

     

      un ver de nuit, noire. tant que la nuit est noire. cependant guère ne luis
      je débourse une obole - elle ruisselle

      dans la bouche fermée

     

     

      le vent n'ayant
      pas de trou, on peut pas vraiment faire quelque chose avec lui, ou de lui. par exemple le pénétrer. je n'ai pas d'autre exemple
      en tête

     

     

      toute la cuillère, dedans. en dépit du fait qu'elle ne contienne rien. rien ne nous
      étant concédé, nous tombons raides, droits sur nos chevilles
      nous cédons quelque part

     

     

      je n'imagine rien. tu me prédis l'instant, tu me demandes à quoi ça ressemble
      de n'être pas. même pas à rien. je ne trouve pas, ne
      cherche pas

     

     

      un jour tu me découvres en entier et alors tu t'aperçois que
      je n'existe pas. tu pleures sur mon épaule. tu pleures même tout en moi, esprit pourtant
      sans particularité

     

     

      mourir devrait sentir mauvais. bientôt le ciel s'ouvre en moi. on dira qu'il est de ce versant-là, on dira qu'il est de ce versant-ci
      d'la morgue

     

    « l'ébahissement largeles friches lexicales »

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