-
brûle ton socle
je prie sur le temps long
je n'ai qu'affaire de mourir: je suis le mort en marche
le vivre à tout vent, à tout bout d'champ, le vivre à bout portant
mais tout cela de loin, de si loin
que ça me brûle encoreun homme n'est pas un homme, une femme
n'est pas une femme, un chien
l'ombre d'un chien
et la laisse traîne à terre
ne rattachant l'un à l'autre
ni l'un à soi - on voit des couples
s'enlacer aux ronds-points...je n'ai vu personne de vieux - l'éternité discrètement se rapprochant
des yeux baissés, des raccourcis de la mémoire, des fils à haute tension à travers desquels on allait
transformer l'élan en un échec retentissant
et c'est la gloire à petit prix, la petite joie du pauvre...on ne veut plus de croix, on aura plus besoin
de croix, de clous, de gens armés jusqu'à la racine de mordre
plus de lèche-bites d'apparat - il faut de la sainteté
pour mériter le mal. j'avale un coup
et si ça va pas mieux, et comme ça va pas mieux, j'avale
un autre coupnotre fraternité mamie
notre petit champ de bruyère...
l'histoire fait fi de la personne, et de ce fait l'élève à une forme - fut-elle cabossée, tarabiscotée, cabotine ou perverse - d'universel
l'histoire ignore les personnes qui ne veulent pas d'histoire, comme si elles n'en avaient
pas assez comme ça
-
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment
Ajouter un commentaire