• c'est l'amour cru, l'amour à cru

      ma vie ne tient qu'à un poème, fil fébrile
      j'encule un chien, un chien aura
      t-il pitié de moi? je pleure debout, je ne sais plus quel
      sens se tient debout, j'accueille un mort, un
      trou tout au fond de moi - je suis ce trou
      je suis ce mort

     

     

      on pourrait rire, rire à profusion - je ne ris pas
      je ne ris plus
      le rire a quitté ma bouche, ma gorge, mes côtes, et s'en va rire plus loin.
      une fois quitté de tout, le creux
      cherche un milieu, un œil, des yeux
      pas seulement pour savoir
      : d'abord pour s'arrêter, pour que
      ça s'arrête

     

     

      est-ce en mourant qu'on tue la mort
      comme en baisant on tue l'amour - je bois un litre, puis deux
      et la bouche reste sèche, la langue pâteuse
      je casse une noix, deux noix - aucune image
      ne survient

     

     

      j'éteins la lampe - à quoi pourrait encore servir une lampe? la lampe
      aveugle, trouble la lim-
      pide obscurité, sa transparence innée, de me la main droite je m'touche la queue, de la main gauche
      - toujours de la main gauche -
      je tâte le vent, questionnant le
      sans-réponse...

     

     

      or la mort est
      une utopie

     

    « supplément d'âmel'inuit »

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