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ce goût sordide de l'extase
je crois que vous êtes mort déjà, depuis très longtemps
je crois que moi j'aimerais être mort enfin, déjà
je crois que j'ai des mulots dans les godasses - je sais pas si c'est des godasses, je dis ça comme ça
en tout cas moi j'appellerais pas ça des godasses
un froc à la rigueur, mais franchement pas des godasses...il n'y a que dieu, que dieu
et c'est déjà beaucoup trop, on en convient
on n'est pas des hommes pour rien, pour rien: on est des hommes pour rien, mais alors pour rien du tout
j'avais à faire à vous, vraiment, mais désormais je n'ai à faire à rien, vraimentet de plus ça diminue, ça diminue tout l'temps
j'attrape, je pleure, de dissémine
quelque part je mérite l'amour - oui, même moi je mérite l'amour. et qu'est-ce qu'on en a à foutre de l'amour...
l'amour ne commence que là où il n'y a plus mais alors vraiment plus d'amour
ni riensans doute un cas
une femme qui tourne sur elle-même peut-être, tandis qu'un homme se tire au sort
et ne perd que deux fois sur deux, une fois sur une, puis plus rien
j'ai l'impression d'avoir vécu. d'avoir vécu d'une impression
forcément fausse...le mort il est mort, allez hop, et c'est fini
le vivant c'est pareil - pareil alors aussi hop, et c'est fini
dès que cela commença ce fut trop tard, et trop tard se fit neutre
et neutre
- que voulais-tu que j' fasse..?un, deux, dieu et la pluie qui tombe...
je suis tellement mort que j'ose plus souffrir, à cause de je ne sais quel préjugé
une fois sur deux on a dit deux, on a
dit ai-je suis amoureux mais non, mais non qu'est-ce que ça coûte, nous coûte au fond,
quand on dit amoureux, au moins une fois sur deux?
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