• comme un regret de rien à boire


      nos humeurs s'aigrirent, quant à toi quant à moi
      on s'est trompé d'bidon

      en avant en arrière, balancelle allant seoir
      quelque part

      c'est ainsi que veux-tu, tirée nue tirée d'un
      paradis vermoulu, on lui r'fait pas la peau
      ni les os

      juste une croix

     

     

     

      j'abdique
      toute couronne, fut-elle la lèvre, l'œil vert
      d'un fumeux tas de merde, je renonce
      à toute prétention, tout élan d'ascension
      mentale ou verticale, à la faveur d'un dé tombé, d'un espoir déjoué j'abdique
      en faveur de nul autre, un rien vallant
      mieux que deux, quitte à en r'prendre

     

     

     

      penchant toujours
      du côté où ton ombre...

      et puis sois poli avec l'amour, les déjections fécales, frauduleuse inversion
      du sujet si soit-il, d'un verbe inéluctablement rivé
      à sa transitivité

      j'ai l'alcool lourd, si lourd - j'ai même
      l'alcool éthylique, je m'en remets à vous, à vos
      chastetés de lune rousse...

     

     

     

      j'ai plein d'herbe dans l'œil, de chevrons de gros clous
      rouillant de leur misère, d'épingles nourricières, j'ai plein d'herbe sur mon aire
      bétonnée jusqu'au cri, j'ai soif à bout de cosse, j'ai soif
      d'un pur jus défoliant, j'ai plein d'herbe polluante

     

     

    « s'usent les fringues l'accent mis sur le grave »

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