• derniers jours du néant

      l'ange met du temps
      à boire et à l'inverse. une seule mine de plomb
      l'explose. sale temps vraiment pour
      les mouettes...

     

     

      à moins que tu ne sois
      tombé quelque part et tu ne puisses
      te relever, d'où que ce soit
      alors tu vas - tu vas sans ordonnance, tu vas sans ordre
      le poids de toi en toi

     

     

      mangé des vers de terre, beaucoup de vers de terre
      et les vers font des trous en moi, creusent leur route, cherchent à manger
      font leur travail de manducation, de transmutation, de versification
      nettoient l'âme de son homme

     

     

      après on ne sait pas, on ne sait pas ce qu'il n'y a pas
      on ne sait pas le "il n'y a pas"
      on pense debout, on rêve couché, sans même émettre un son
      comme un avant-goût du non-son à tue-tête
      sans que ça donne rien
      ni sur rien

     

     

      baisser les paupières
      baisser les paupières sur le rêve de soi, et ne sourciller pas
      se baisser soi-même et ramasser son ombre, soulever son ombre de la terre
      pour la pendre où, si ce n'est en l'air - en l'air
      où l'on est toujours mieux qu'en terre

     

     

      je reviens au premier principe où le premier principe
      s'enfuit.
      celle ou celui
      à qui n'arrive rien mange son pain, boit son eau - la part qui lui est due, ou pas
      il ou elle serait tout comme le vent
      qui ne souffle pas, de tout côté ne souffle
      et en tout sens

     

     

      on a touillé suffisamment...

     

    « meunier tu dors ta putain d'queue c'est mortun autre jour la nuit »

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