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des presque poèmes
s'étendre
sur les marges, ou se
raccommoder debout -
il y eut là juste de quoi
se perdre, s'oublier
: un petit tas
de vie sans intérêtla barre
de l'anxiolytique franchie, s'étalait
large la plaine - on n'y
habitait pas vraiment, on n'y
faisait que
passer le tempsles hommes
ne sont plus là; les filles non plus
ne sont plus là -
il neige
et s'il neige, c'est la faute du
bonhomme de neigeelle va y aller, elle va
maintenir la vie sur terre
et après un bref
moment d'hésitation, une interruption
intempestive, elle va
nous dire pourquoi
elle ment, non, elle meurt, non
- rienj'ignore
à quoi sert de vivre - je sais que les corbeaux ne craignent pas
le mauvais temps
: je les ai vus.
je me retrouve blanc
sale mais blanc, dépourvu de
psychologiesi ta vie ne
ressemble à rien, tu n'as qu'à
aller te plaindre à la fille en bas de chez toi
il faut
mourir pour dieu, dieu n'étant là
que parce qu'il
faut mourir
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