• désarmée jusqu'aux dents

      s'attendre au tournant - s'attendre au pire s'attendre à rien, c'est peu
      entrouvrir le visage, mettant à nu la balafre sous les poils du masque
      le front contre le front du miroir où il implose et lui tirer la langue
      la langue ça pue la langue

     

     

      je ne m'achète rien. un peu d'alcool ça passe le temps
      un filtre à l'empathie, histoire de circonscrire l'angoisse mais s'adonnant à la douleur, à rebrousse-chemin
      rebrousse tes manches, ton gland, la couleur du mouchoir quand tu grimaces dedans
      quand tu gicles à côté

     

     

      je suis une allergie, confortable allergie. j'aimerais bien
      être vivant, un peu vivant, une fois vivant
      une autre fois enfreignant l'évidence, en hasard embusqué mais qu'est-ce que j'en sais, moi, de ta chambre mortuaire
      j'éjacule dedans, d'un coup, c'est tout ce que j'peux faire

     

     

      après tout. après tout n'est pas courant, j'te laisse aller devant
      là où rien ne m'attend. la veine au couteau du brouillard. personne me dit comment
      ni comment faire pour rester là, enformolé dans l'temps présent - présent à quoi?
      certainement plus à soi...

     

     

      j'ai si peur à la fin, qu'il ne m'arrive rien
      un jour je fais comme si, un jour je fais comme ça, entremêlant les mailles d'un même recommencement
      il pue du cul, ton violon
      j'ai même repeins l'plafond, couleur plafond

     

     

    désarmée jusqu'aux dents

    « nourrir chacal passer outre la mort c'est pas beau ça mais si c'est beau »

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