• gardienne des gouttières

      j'ai plongé mon tombeau
      dans ton corps. j'y ai creusé mon trou, décortiqué la blatte
      ce n'est pas moi qui coule c'est juste le niveau qui remonte et donc j'ai du
      couper la peur en deux
      comme on se retranche au fond d'une valise hors costume
      hors caleçon

     

     

      pas joui deux secondes de plus
      pas parti pas revenu, pas même demeuré là, résident surveillé
      l'appel de l'en-deçà, la romance exogène
      je tape sur l'un v'là l'aut' qui r'sort
      et j'en ai marre, coquelicot rétamé, louvoyant dans ce
      paysage sordide

     

     

      i comme encore
      encore tu voles
      bas, tu voles même pas, tout en rase-motte
      ça s'apprend pas la fuite, quoique éperdue
      s'oublier regarde ailleurs, la tête bien engoncée
      dans l'cul, les doigts qui maigrement
      agitent le mouchoir, se tirent
      les lignes du destin, au sécateur

     

     

      t'accouches d'une tombe
      tu la regardes comme ton premier coït, encore tout gluant
      de son originel vagissement
      tu pleures tes coudes, tu pleures tes g'noux, t'as plus rien au milieu
      t'accouches d'une tombe et tu sais bien
      que ça ne résout rien
      ni ne remet confiance dans les rapports

     

     

      je ne me sens pas debout
      ni couché
      en ce monde à la pathétique horizontalité je me sens suspendu, crémaillère sans logis
      je te suce l'ongle, fossile de moelle et tu resquilles, tout s'embrouille et ce n'est déjà plus la mémoire, immergée
      mais l'immense patinoire
      ou sans se ni rendre de compte glissent indolores les pensives. on appelle ça des pensives

     

    « la cuisse en radel'heure dite aux moineaux »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment



    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :