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guère qu'on y touche
je ne sais plus qui
navigue entre ces portes.
tout embué de sommeil, effleurai-je le rêve
de toi certainement
autre part, autrement...
la chambre descendue d'un étage, le perron
hors ce mur, qui saigne à basse voix -
c'est vraiment désespérant, ne pas se
reconnaître, la ride débonnaire...
les nuit sont encore froides, un sommeil de retard.
machinalement je serre
contre moi ce manque, très profond
je confonds tout je balbutie
à flots couverts -
j'aurais du dormir nu...une longue machine, la pluie dans un mouchoir
une façon, un peu bizarre
de dire bonsoir en se quittant
la tête découverte, ainsi que l'en-dedans
traînant la queue tirant la patte, la gueule au bord des larmes, gelées
d'on ne sait quelle affliction, inventée probablement
de toutes pièces, afin d'en
réamorcer l'usurej'ai mal au mort, d'un côté
de l'autre c'est le deuil, en marche
vers un soleil fantoche, une manière de n'être
rien de plus, et même un peu moins -
je t'écoutais ne pas
en toucher mot, je t'effaçais avec les mains
avec les mains je t'effaçais, c'est comme ça évidemment
que j'ai du disparaître...il y a un mot, déposé
dans la boîte à lettres
il ne vient de personne, il ne vient de nulle part
on ne l'ouvre pas bien entendu - il attend
le jour, et le jour
se fait attendre, le jour se fait attendre
bien entendu...« tellement ancré dans le vide qu'on en oublie de tombermais qui la roue commande / sait bien qu'il n'en est rien »
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