• il n'y a plus besoin de chemin vraiment

      je t'aime bien, comme j'ai toujours aimé
      quelqu'un. un soleil
      se rembrunit, la verge sèche
      j'avais presque fini mon poème, ce poème
      avant qu'il tombe. qu'il ne
      tombe

     

     

      ce qu'il y a au bout du chemin, du chemin creux
      ce n'est rien, n'en parlons pas
      cette immensité nue, le pas-de-dieu
      j'ai sorti ma serviette, de piscine ou de douche, et même pas l'espoir gercé d'essuyer ce chien nu
      je m'suis trouvé tout con, la gloriole piteuse
      comme sans slip devant une fille qui sait
      ou qui devine

     

     

      le chemin c'est un chemin, on s'en écarte
      tomber dans un trou, raide
      faire la roue quand la roue s'est bouchée, le pôle s'est retranché
      il y avait un chemin or quelque chose s'est abstenu, froid dans les yeux
      on savait pas quoi penser alors on a mouru
      on sait toujours pas si c'est vrai

     

     

      il n'y a rien sous mes vêtements - qu'une tombe
      et si on m'arrache la face, la peau du crâne l'œil du tympan, rien qu'un silence
      qui pleure
      t'as déjà entendu un silence pleurer?
      tu sais comment ça fait?
      absolument obscène
      une tombe

     

     

      le jour j le point g
      et les mères qu'on m'oublie
      elle est morte. toutes les mères sont mortes
      les mères nous tuent
      mais elles n'ont pas le droit d'oublier, nous oublier
      d'autant plus mortes
      quand je mourrai, j'abolirai le vide - non:
      moi mourant, l'oubli crèvera - non:
      la mort dissout l'oubli - non:
      le jour j le point g
      la mère se ferme

     

    « les verbes irrégulierspar exemple la pluie, les jours de pluie, ou quand il pleut »

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