• j'errai par les œillères, les sillons les tourbières

      nos vérités-dimanche, nos allures en molle cadence
      j'ai tant marché. mes jambes de ciment
      dieu c'est quand seul n'est plus possible, et seul n'est plus sensé
      que l'amouR
      ou, tel que je l'imagine, le viaduc de millau

     

     

      nos sarbacanes, nos canapêches
      n'auront pas piqué mouche.
      je soulevais, enfant, je soulevais
      tout le poids d'être né, j'me retenais de chier, je gardais toute ma merde, j'étais un sac de merde
      la vérité n'ment pas

     

     

      dire non à non
      entre les dents avec les griffes du fond d'la teub, allant contre
      tout ce qui va contre, comme si le non n'avait d'autre dimension que celle de défricher le oui, total, final, au sourire ultrabright
      mais j'ai dit nan, balancé ma queue par-dessus mon épaule et j'ai fait han
      la route est longue, courte, longue, plaquée dessous l'aisselle...

     

     

      rien ne se passe ici, pas même le temps
      alors on se rue sur nos ombres, s'acharne sur nos morts, on leur dégueule dessus
      on s'invente un couteau
      une sangsue
      on caresse un bulldozer quand un bulldozer nous passe d'ssus
      alors dis pas l'contraire

     

     

      bruines diluviennes, seigneur napalm - je voudrais rapetisser jusqu'à
      non pas ne pas exister, mais jusqu'au baiser
      noir sur la jambe très noire, juste entre les deux jumelles oculaires, tétons ruisselants
      et borgnes, je voudrais diminuer
      jusqu'à
      non pas ne plus exister

     

    « soit l'absent grave. soit le sol continutu me donnes un peu d'eau je te rends tout un fleuve, d'un trait »

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