• je t'aime une fois parue à l'est

      tu ne sais toujours pas pourquoi j'habite ici, sommet grossièrement renversé. tu ne sais pas davantage mon nom. l'idée-même que je puisse avoir un nom ne t'effleure pas. tu pressens seulement que l'ailleurs me suit, l'ailleurs me pousse - l'ailleurs me fuit

     

     

      parle à l'imagination. dis-lui que peu importe. elle comprendra, sans doute. tu feras un petit détour et marcheras tout le long de la jetée, déserte à cette heure-là. on ne dévie pas d'une jetée. une jetée ne mène à rien, qu'à un autre retour

     

     

      je déduis la perfection du monde de son imperfection-même, d'une passion tout à fait impersonnelle. ou d'une indifférence intensément subjective. si je m'écarte au premier soupçon, c'est que le premier soupçon m'excite

     

     

      tu me réponds pauvre con. l'espace infini ne ferait pas de différence. j'attendrai sans broncher le miracle de l'aube, perchée entre néant et temps sur la branche de sable. après trois nuits sans sommeil, les hallucinations floutent définitivement les lisières...

     

    « ithaque sous la pluieles éphémères »

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