• la forme du vide

      où trouver nulle part
      le no-man's land en soi
      habiter chez personne, au creux d'une distance froide - froide
      et éberluée

     

     

      il me faut quelque chose à regarder, quelque part vers où tendre le regard, un vide à occuper entre soi et l'infinissable :
      un paysage en vrai

     

     

      croiser l'origine de moi-même ou mourir quelle différence puisque je ne connais pas mon nom - ignorant même
      si quelqu'un m'appelle

     

     

      tout un silence à emplir de son écoute. toute une écoute à
      creuser d'un silence sidéré

     

     

      mille voix ne furent assez. du coup je dus me contenter d'une seule et toute
      petite voix...

     

     

      les pieds dans l'eau les couilles à l'air - je bande pour rien mon dieu, oui, je bande pour rien

     

     

      j'aime le temps de dire vous, pas plus que vous, présence dense
      bien que désincarnée

     

     

      mentir ne cache rien: je me rends à l'ignorance
      la lumière traverse le néant, la lumière perce le néant, la lumière déborde du néant
      sans même lever le petit doigt

     

     

      je ne vois plus un homme je vois un trou
      par où passe le vent, je vois le temps
      passer le temps

     

     

    la forme du vide

    « quelqu'un ou quelque chosenon, ce n'était personne »

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