• la mort morituri, la mort si satori

      je m'enceinte. de tout ce qui me blessa
      on ne fait plus dorénavant, peur dorénavant, aux enfants
      ou à ce qu'il en reste
      à l'os rongé, l'œil vidé de l'enfance
      la moelle pépinière

     

     

      il faudrait un vent fou pour que mon baiser atteigne jamais la rive d'une joue creuse, d'un personnage acté
      dieu me torture, je n'en vois pas l'intérêt, sauf à vouloir dire qu'il ne
      s'aime plus

     

     

      toute la nuit j'ai respiré
      un homme m'a suivi, portant mon nom, tenant ma canne, soulevant mon chapeau
      je marchai sur son ombre - lui cependant me demandait pardon
      toute la nuit comme l'infini
      auquel manque l'infini

     

     

      je m'absente un moment. un instant. disons quelques secondes
      notre jeu débordant sur les rails, mettons un terme à tout cela
      consentons à ce que tout cela finisse
      soit fini
      n'ait jamais été entamé

     

     

      la perspective d'en finir. renard esquive, mais la pluie rôde
      en bout de champ. quelqu'un hier encore
      me disait quelque chose. je sais plus quoi, je sais plus quand - peut-être rien ni...
      va savoir

     

     

    la mort morituri, la mort si satori

    « l'huître sans joiel'absence à vif »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment



    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :