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le chant de l'oiseau mil
trait de désunion entre l'ici et l'au-delà, cercle rompu où la figure se blesse: un homme, un homme seulement
errant dans l'espace vainc'est une raison
de vivre et cela me ressemble, abracadabra le verre
se désemplit, écartelé sur sa fracture tandis que le jour
s'augmente de la pensée qui s'en soucie
d'ailleurs il tombe
je crois je l'accompagne...mes mains
pleines de choses qui n'existent pas, de présents qui ne s'offrent pas,
de silences périmés mes mains
pleines de doigts croisés, de pouces élimés, de lignes défaites ou de fuite mes mains
débordant de caresses grinçantes, d'orgasmes soupirants,
d'une sûre pulsion de mort mes mains pleines
de mains vides, et s'agrippant au vide...je sais ils n'en ont pas l'air et pourtant ce ne sont
que de petits billets doux déposés dans les canaux
du grand réseau fictif et par eux acheminés
jusqu'au vide sidéral où ils finiront un jour, je l'espère,
par croiser le regard sans opprobre ni reproche
de l'éternité, la belle immaculée...j'aurais pu me contenter, bien-sûr, de fermer les yeux
et sur les yeux fermés de refermer les yeux, afin d'aboutir, instantanément,
au terme ainsi qu'à l'origine de tout(e) geste
si seulement j'avais eu les yeux de les fermer, et pour toute voix le grain
éraillé du silenceainsi me voici donc
maître d'un jeu sans règle
mat au premier quart de tour...
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