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le duduk à son chien
de vivre plus haut que soi, disons cinq-six mètres au-dessus de
sa cerne tombale - un silence immémorable posé entre le sommet de son crâne et la
plante de ses pieds.
le poème philosophal se retrouve partout. il soulève. d'un simple battement
d'aile
ou de paupièreje parle au
ras des pâquerettes, et de plus bas encore
appuyé sur un gouffre, la mort accrochée aux boyaux, et dans sa mâchoire notre rêve
tourne au vert.
de là, si bas, le ciel sembla infini ma mère
d'un non-espoir, tout est permis...et je reviens toujours à cette source nue, fécond tarissement, cette déracine-là, ce chemin à rebours...
évidemment que j'aime
évidemment que mon amour me dépasse éperdument, me traverse, me déporte
m'agglutine, me réduit à néant pourquoi pas
: me destine à la gloire sublimeje m'achète un cheval et le cheval crève en route. je caresse ce cheval-
là.
il ne me plait pas
de vivre sans monture.
seul chantera l'aveugle - et l'aveugle chantait, chantait
sans qu'on y prenne garde...j'aime cette main, glissant sous le décor
et que son propre geste déshabille.
j'irai à contre-courant
d'un lit à sec: il ne s'agira pas de moi bien entendu
ni de toi
mais d'une fosse moelleusement commune, oh dès lors si commune
qu'on y jette son nom, obole mémorielle,
petit printemps-nichon...
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