• le garçon que j'aime

      un homme debout
      faisant ce qu'il peut
      du moins le moins qu'il peut, et encore un peu moins
      debout de tout son long, naviguant
      à vue, et même à perte
      de vue

     

     

      et si je mourrais cette nuit dans mon sommeil, les poings fermés la bouche ouverte, coïncidant enfin à moi-même dans la lisse perfection du néant
      quelque chose fait obstacle au passage à l'acte, et du coup je me sens toujours un peu comme un usurpateur, un voleur de vie - fieffé menteur et du plus mauvais genre

     

     

      pleurer comme si pleurer
      avait d'l'avance
      on se prépare comme ça, on se prépare à rien, et rien effectivement
      nous dresse la table - quant à la chaise, il a fallu que chacun
      apporte sa chaise

     

     

      en cachette je t'épie. passant derrière toi je dépose le mouchoir
      qu'as-tu fait, de mon mouchoir?
      qu'es-tu allée, répéter à ta mère?

     

     

      je me dois de renoncer à tout amour, à tout ce auquel on ne peut renoncer
      sans se perdre
      et avec plein d'fleurs par dessus, et de fugueux chevaux gris
      qui ne peuvent s'arrêter, et ne s'arrêteront pas

     

     

      la ville
      est tombée.
      c'était n'importe quel an, n'importe quel mois, n'importe quel jour
      un lundi je suppose

      on meurt toujours
      du mauvais côté
      d'la barrière...

     

    « not a love song il fait pas bon chanter; chanter ne tient qu'à moi »

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