• le serpent à son doigt

      les chemins font bon ménage avec la pluie. comme avec tout temps il faut dire. il faut dire aussi que plus j'y mords, plus j'en ressors, mort que vif

     

     

      nous prenions notre mal en partance. et pas forcément dans la direction attendue. parfois la vie nous posait une énigme. le plus souvent l'honneur nous revenait, de poser le problème tout en dédaignant y apporter réponse. nous faisions alors trois fois le tour du vent en sautant à cloche-pied, puis revenions sagement nous asseoir à l'ombre d'une échelle dont les barreaux avaient été minutieusement tranchés

     

     

      tout absorbé par un trou creusé dans l'irréalité, je passai outre le chemin hardi, les visions, ainsi que les multiples métaphores amoureuses. dieu m'envoyait son prophète, auquel je serrai la main sans trop savoir comment ni quoi

     

     

      avec un peu plus de patience aurais-je permis à un pas devant l'autre de tracer route, à l'espace d'écarter ses cuisses et à l'amour d'avorter prématurément certes mais sans perdre contenance, ni effets prétendument secondaires, comme si la mort venait ensuite et ne se déclarait pas au contraire présente dès l'origine, origine même du crime qui la mettait à exécution

     

     

      aux quatre coins du rêve je déposai une pierre, désignant par là-même les limites au-delà desquelles l'espace glapit et s'entrouvre aux dépends de celui qui s'y mouille. ce ne fut qu'un rêve mais un rêve en 3D, marchant sur ma tête et m'écarquillant l'esprit jusqu'à ce qu'il ne reconnaisse en moi que l'image inversée quoique fidèle d'un infini en transit, en congé maternité ou en exception générale

     

     

    le serpent à son doigt

    « à la force du moignon romance avec paroles »

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