• le soir quand on y couche


      la volonté d'être un homme alors qu'un homme
      n'est la promesse de quoi que ce soit
      s'endort en haut, sommeille en bas, respire par les trous défendus
      enfin... ceux qui lui restent

     

     

      on ne mourra jamais, même tout à fait mort, tout à fait mort n'existe pas
      à part ça je crois que ça va, je te suis reconnaissant de ne pas demander, j'avale l'oubli
      et l'oubli me recrache 

     

     

      tu m'appelles comme tu veux mais surtout ne m'appelle pas - tu sais que privée de liberté la bête
      ne se reproduit pas. le temps
      m'accule à la douleur, la barbe pousse, je déambule
      me donnant l'air de rien

     

     

      je me paume
      j'espère t'avoir rencontrée quelque part, réconciliée à quelque chose
      il y a un chemin qui brûle il y a les traces fossiles
      des pas perdus, des puits reclus

     

     

      je retourne au pays, si réel
      qu'il n'existe pas - je commande un café, noir à petites gorgées
      et tout semble finir là, l'univers disloquant
      la poupée dyslexique...

     

     

      je lève les yeux vers le plus haut des yeux, rien ne cligne
      un espace immense où s'élancer, courir à pleins poumons - le souffle s'effile, la corde ramollit
      je me gratte la couille, la couille ou le genou, parce que la couille me gratte
      ...ou le genou

     

    le soir quand on y couche

    « très loin, et moi de moi, point mortpogoter dans la nuit intérieure »

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