• les unes que les autres

      ouvertement, ou plus exactement
      tu jouis avec le ventre, le ventre étant
      le lieu où tu demeures vide, un certain temps
      un sanglot s'émoussant, à l'intérieur

     

     

      les bancs, pour ne pas s'envoler, s'agrippent à la terre ferme
      ou plutôt, s'il arrive que je boive un peu plus que de coutume, je m'invente un retour, une route
      récemment sortie de ses gonds, une échappée par le souffle malade
      ou alors je m'ennuie

     

     

      bientôt, nous ne rêverons plus
      et si les fenêtres s'entêtent à grandir et s'élargir, nous ne les ouvrirons plus
      nous les maintiendrons le front bas et d'un mur adjacentes
      à se frotter, grincer et s'user
      contre les verges molles

     

     

      je ne blesse quiconque, je lèche mes plaies c'est tout
      telles qu'elles poussent au bout d'la langue
      du linceul au rideau, tiré sur des rires d'enfant
      comme si ça pouvait rire encore, un enfant...

     

     

      je rectifie ma position, sans m'embarrasser plus
      des signes ostentatoires de l'absence, la trouble monotonie d'heures définitivement creuses
      je m'ouvre un ventre
      pour venir y caresser la tête du monstre qui m'a vu naître, je crois
      je ne pense pas à la douleur, je crois

     

    les unes que les autres

    « je casse ma poupéequelqu'un ou quelque chose »

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