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meunier tu dors ta putain d'queue c'est mort
pas parler, pas boire
pas se souvenir de l'arbre pendu, ni du chemin cassé, muni de vide au besoin de béquille
bercé par de lointains courants, courants lointains, inamicaux, continuer d'exister, au risque nul
sur le sol nonobstant
un paquet d'eau
ne répare pas les fuites...et depuis tout ce temps, tant de temps que la douleur navigue, d'un bord et puis de l'autre
on dirait
le no-land's man d'une âme sans lisière, le chien d'une endormie on dirait
quelque chose auquel on n'avait pas pensé, pas pensé avant mais peut-être
qu'on aurait duon marchait
les pieds dans l'noir on marchait
- à quelle époque donc, et sur quelle mer porteuse, ou déporteuse on marchait
mais cela n'a plus guère d'importance maintenant, maintenant que tout s'enlise
dans la nuit la plus claire ou semblant telle mais pas baver, pas sucer, pas sembler la nuit claire
- et que la nuit s'éteigne...pas de trace
de savon ni de crasse, rien
en maître nageur au travers de la route, inébranlable et mort
si mort qu'il en sourit encore, si mort qu'il en ravale sa salive, le glaire d'un sanglot
- d'un sanglot mort évidemment, ça on peut pas le déniersur une pierre, pomme, couteau j'aurais du m'en douter, j'aurais du prévenir: j'aurais du ricocher
du miroir s'envolent les dernières alouettes, un gros crapaud-hibou en a pris la saison - le violeur d'enfance...
c'est au bout d'un destin que s'écorne un destin, parallèle impossible,
migration immobile...un ciel sans fond, là, perdu en moi
que j'entrevois à travers
le cristal rayé de mes visions - indemne du
fer rouillé de mes défaites, un ciel sans fond, là,
où disparaître...
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