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misère d'homme
l'homme de rien promène son chien, lequel de rien promène son homme. ils vont nature prenante. on ne les prend pas en photo: la photo ça rend double
peut-être quelqu'un est-il venu me serrer la main. peut-être quelqu'un m'a t-il reconnu, par conséquent connu, ou alors m'aura t-il pris pour un autre - l'un n'excluant pas l'autre. peut-être quelqu'un m'a t-il réellement reconnu comme un autre tandis que je n'étais que moi, pour ainsi dire. je lui ai donc tendu la main d'un autre, pour faire court. donc la sienne propre, pour faire encore plus court
un homme un chien donc se promènent, soleil voilé, et bon enfant. ni ombre ni lumière les choses s'imbriquent d'une certaine façon d'une autre elles disjonctent - on ne définira jamais leur rôle exact dans la partition universelle. dire qu'il reste un espoir ne remplacera pas la mère
j'abrite un champ battu - par les vents, ou quelque chose de plus. de la précision dans le détail nous titillerait le testicule. on s'en fout si on est ci, si on est ça, on s'en fout si on s'en fout, dieu resplendit hors tout espoir. hors tout espoir de dieu non plus. non plus
je navigue à vue d'œil. ce pourrait être pire, sans œil du tout notamment. un chien, un homme. lequel des deux est l'un lequel des deux est l'autre. celui en forme de chien probablement fait le chien. l'autre fait l'homme apparemment. la question n'est pas tranchée. qui tranche le lien du chien
et de l'homme?
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