• mort d'homme

      un chien, deux cierges, une tête de mazout - j'ai tout noyé
      dedans:
      cervelle en bas et queue à l'air
      pour l'amour de côté j'ai tout r'craché
      dedans
      dehors ou dedans c'est la même tombe

     

     

      un jour j'étais pas né, gerbé
      d'une quelconque poche de sang
      un jour j'étais pas beau, à genoux sur les pouces, à jeun d'une overdose
      là rien ne vint - j'eus beau pousser
      rien ne vint ni la framboise
      résurrectrice

     

     

      t'as qu'une gueule
      une gueule et d'amour impossible, l'acné des jours imberbes
      j'ai peur qu'on me rencontre, le lundi sans y croire en y pleurant tout l'temps - j'ai peur j'te dis
      à demi-mort
      l'autre moitié trempée

     

     

      une cicatrice à l'âme-dolmen
      un puits de fond, une boue de sang mêlée à de la merde
      cambouis de vivre, respirer l'araignée
      j'ai une boîte et je mets tout dedans: feux mes rêves, osselets,
      et les yeux en cornée

     

     

      t'as boire? t'as vide ton temps?
      t'as trouille tes miches au goulot du respir?
      de qui tu tètes là, le bout de mal en pis?
      ton trou d'bite en cascade, tu chiales quoi, là,
      amouraché d'une balle perdue, ballon-pardon
      tout dégonflé...?

     

     

      chien à bascule, petit ciel ventriloquent, j'adore quand tu m'ignores
      et je sais pas de quoi j'parle, ni de quelle gare, j'oublie
      j'ai pas d'raison, j'ai pas d'raison non plus - alors j'oublie
      je dis j'oublie 

     

    « réfléchissant, la mersouveraine illusion »

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