• mourir en extase

      fusil je tire sur un chien rouge, le même chien rouge
      qui chaque jour m'attend sur le trottoir d'en face
      et ne me parle pas

     

     

      mourir ne suffit plus pour accéder à l'immortalité il nous faudra
      monter d'un ton en radicalité, tenter la caresse sur
      les couilles du monstre endormi, chanto-
      nner sous l'acier

     

     

      ma participation au combat restera nulle, je tire les bottes des agonisants afin d'
      en aérer les pieds, ultime confort et réconfort
      d'un mégot rougeoyant dans
      la bruine, piètre prière...

     

     

      c'est vivre les visages, et leur donner un nom
      et je dis bien donner, tant ce qui n'est pas donné
      valeur égale à nulle -
      je suis la vie et son suicide
      je suis la vie et sa hantise
      je suis la vie
      et sa résurrection (c'est dire si je parle du fond de
      la tourbe...)

     

     

      (lécher l'os de ses morts, est-ce que
      ça désaltère?) les hommes sont morts et ils ne disent rien - les morts
      n'ont rien à dire, ils se
      tâtent le pouls, le pouls leur dit
      adieu ou comment dire
      adieu

     

    « à la déli-délobastringue »

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