• nos amis devant l'orage

     
      quelque chose
      nous marche dessus. et c'est plus dur qu'un nuage
      plus asphyxiant.
      au bord de la mer remue la mer, au bord de la terre la terre aussi
      remue.
      c'est du moins ce qu'on prétend

     

     

      une vie sans nombre, une vie
      à se marcher dessus, écrasant méchamment
      l'ombre qui nous pend.
      personnellement, je n'ai pas de chien
      pas de chien pas de puces, dont je ne tiens
      pas le compte.
      les jours sans poèmes je fais semblant
      les autres aussi je fais semblant

     

     

      un amour
      est entré dans la chambre, la chambre
      dont je sortis un jour
      pour errer n'importe où.
      je déteste rôder même si le sexe
      a perdu son nombril - ce qui
      peut arriver à tout un
      chacun, n'importe quand

     

     

      j'avais une pomme alors j'ai écrasé
      une pomme avec le talon - splatch.
      il y a des villes dans le sud parait-il, qui ne pensent pas
      qu'il y a des villes dans le nord, un nord quelconque, ni même des continuités territoriales
      lesquelles ne continuent rien d'autre
      que ça

     

     

      je n'existe plus en-dehors de ma mémoire, ça ne sert à rien - je pleure
      très sèchement
      très sèchement j'entrave
      le courant. mais je me noie dedans: une pierre, un caillou, le grain d'une poussière suffisent
      à me noyer dedans - où donc ailleurs
      que dedans?

     

     

      on ne s'éloignera plus
      du bord, on criera
      à l'aide quand personne n'entendra
      on fera ce qu'on peut, quand on pourra, c'est à dire qu'on fera
      pas grand chose en vérité - pas grand chose c'est déjà
      rien.

     

    « chignon nomade le vieux brouillard m'appelle »

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