• pierre pomme brouillard


      je t'achète quelque chose tu me dis je n'ai pas quelque chose je te demande un truc tu me dis je ne suis pas, un truc
      alors moi, qu'est-ce que j'achète? j'achète mes dents j'achète, le tour du quartier, le quart de mon tourment à moi
      mords-le tu

     

     

      j'ignore si j'ai raison de suivre, de survivre malgré rien
      bonté pas tout à fait divine, les marges en expansion, j'ignore si tout à fait vivant, vivante et toi, le sourire remballé,
      les mains presque petites

     

     

      je suis pas bête; je suis pas bête non plus, juste plus envie
      de me faire chier pour ci, pour rien pour ça, pour les raisons idiotes, usuelles
      qu'on se donne d'exister - qu'on se donne, c'est déjà grand
      qu'on se donne, ça fait écho

     

     

      j'ai pas chopé l'mégot - mille fois le tour
      du quadrilatère et l'horizon toujours bonbon
      en trombe d'eau salée, de marée basse, d'amour qu'on embouche
      comme on se touche comme on se fraie, un chemin
      un chemin c'est déjà long

     

     

      un petit corps s'embrouille, un tout petit
      corps s'embrouille.
      on se débrouille alors, on se débrouille comme un pot, un pot
      percé.
      j'ai pas un mot, j'ai pas un mot pour toi - peut-être que j'en aurai, un
      pour l'équinoxe, le vénal équinoxe.

     

     

    pierre pomme brouillard

    « le sommet le plus bas désherbage »

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