• punk à chien


      la peur nous vient du ventre mais le ventre mou, trou noir au centre de la
      mémoire
      et je ne m'appelle plus rien, ne me rappelle
      ni le son ni le geste
      d'une pierre tombée
      unilattéralement
      tombée

     

     

      si mon chien est mort c'est qu'il n'est pas vraiment mort, c'est que
      je ne l'ai pas vraiment tué - j'envie ces mondes, ces hécatombes
      où je n'existe pas, mais si mon chien est mort c'est que le punk en moi
      n'aura pas survécu

     

     

      de boréales fraternités, un os qu'on n'a pas fini de ronger, je ne suis l'ami que
      d'une ombre errante, d'une putain
      d'ombre errante
      et elle erre entre les tombes
      des morts et de ceux qui ne le sont pas encore, à rebours de toute
      solidarité, rebut d'une vague à
      contre-courant c'est tout

     

     

      mes pays s'exclament
      gloire aux vaincus mais ma croix permanente, ma permacroix
      mon petit soleil aidant, petit soleil poussant, repoussant
      je n'ai qu'un trou noir, et cette nitescence d'emblée que seul peut concevoir
      un trou noir

     

     

      j'aime ta vie, je suce ta vie, de tout le long de ma longue langue je suce ta longue vie
      et ta vie me retient
      d'être, de respirer, de crier enfin, quand à la fin je crie
      tu vois: je n'aime rien
      que l'herbe rase en ce terrain vague et vérolé
      de la présente éternité...

     

    « le vieux brouillard m'appellechemin de paille »

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