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mort dans l'âme non mais sans déconner
la banalité noyée dans la banalité - souffle dans la poupée, souffle
dans la poupée
percée
enculé d'bolchevik, avorton de tchetnik - pitié o ma pitié...
douceur o ma douceur...un gland deux tu l'auras
comme une idée jaillit, kamikaze, au cours des quelques cent mètres coincés entre deux feux
à un bout tiens le rouge, et de l'autre
la mer, rien que la mer...mon chien-chien ma zi-zique
c'est à dire rien: un univers mendiant
un dieu en loques pendouillant sur sa croix, agonisant, définitivement inapte à toute
résurrection révolution, glace à deux boules, billard à trois trous, les clous dans le panier...
et puis la tourbe. lente la tourbe.
elle relève machinalement une mèche de ses cheveux lui tombant sur l'visage
sur l'visage, aussi simple que ça...l'équilibre
s'est cassé une patte ah ben c'est con ça, l'équilibre
s'est pourvu d'une béquille - et c'est quoi la béquille ? tu me dis fais-moi ci, là, vas-y là comme ça
mais je sais pas comment m'y prendre moi, j'ai jamais fait ce genre de trucs, j'suis auto-régressif
je redoute un jour. tous les jours je redoute un jour. je redoute chaque jourc'est mon dernier soupir. il est pas trop réussi, bon - on ne se rattrape pas
en fait je me trompe: sans même écarter les bras je décolle, tout mort que je suis je m'envole
arc privé de ciel, cathédrale sans flèche, j'assure ton sport j'assure et si je me plante sur l'orgasme,
t'inquiète pas je repousse, je repousse partout...
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ton oncle c'est dimanche. le jour frites
j'aime quand tu me caresses l'oreille bon tu me caresses pas l'oreille, l'oreille mord une tôle
frictionner le mort au vinaigre, le mort a mal au dos - il faut bien
en faire quelque chose de ce mortton grain dedans. sors la tête de tombe
pense absolument à tout, sauf à ce qui vient
le téton droit, le menton relevé, le front contre le gouffre
j'achève, mais je m'achève
et alors ? quoi dire, quoi qu'on en dise ?miroir mais pas la réciproque
je m'achète un marteau, un petit marteau brise-vitre
et d'un coup au front, bam, je m'assomme
peu d'étoiles, pas de vision nocturne ni
d'illumination. d'illumination bien entendutu me traînes par les pieds, mon corps
n'offre aucune résistance. n'offre rien assurément
pas même la garantie d'être, ou de se souvenir avoir été, de s'imaginer remuer
borgne la croix
borgne le cercle...en amont, en aval
des pyrénées (rue des), de l'atlantide, du jeu de pomme oh la vilaine...
je longe la rive, imperturbable je longe la rive
on finit toujours par arriver quelque part quand on longe une rive
d'un suicide à l'autre, sauter sautons
voire sautillons
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elle se
bouffe la chatte elle se
prend pour mermoz, elle pose. je suis
un bâton vide, sans guignol sans gendarme je suis
un bâton vide, qui frappe
à vide et dans le videun chien ça s'améliore. on encule collier
on m'appelait on m'appelait, je n'ai jamais su
qui m'appelait. un paon démonte une roue. que veux-tu un paon
démonte une roue, je ne vais pas me laisser aller à
le contredirel'ineffable bonté de ne s'asseoir nulle part tant qu'on n'a
nulle part où s'asseoir, effectivement.
la mort à sa détresse, le serpent s'y coulant, regarde-moi
regarde-moi, par pitié
et n'y distingue rienune pitié si grande, comme il importe peu
qu'il s'agisse d'un homme, d'une femme
d'un os calciné ou d'un bout clair de vent
- pour les petits enfants on fabrique bien
de tout petits cercueils, blancs le plus souventje suis mort à côté, comme on pisse de travers comme on
éjacule trop tôt, je suis mort à côté
je te regarde, le sourire déconfit, je ne veux plus
tuer la mort, me branler dans tes cheveux je ne veux plus qu'aller
m'enfiler quelques verres de trop au PMU du coin
ou même ailleurs - quelle importance...
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il ne s'en sort pas bien. il ne sait par quel trou, il ne sait qui demeure
ni lequel en revient - il appelle ça mourir
mais mourir vogue à vue, il appelle ça durer
or durer lave à sec on n'en sort pas
- pas par chez nous en tout casexprime un chien sa laisse - vois le chien va sans laisse
le va-nu-pieds
le présent conjugué
au singulier négatif
de l'antidépressif. on a beau faire le mort...c'est un ogre seulement, et seulement un ogre - il bouffe du foin, il
défèque dans la paille, il aime son confort et son confort c'est rien
rien ça veut dire néant, néant nada, nada ma de nada - va bien finir
par en crever quand mêmeje suis dans mon élément: puce à son clignancourt, mouche dans
une goutte d'ambre, il te manque quelque chose, là, sur le sein gauche, carrément tout l'téton t'aurais
du consulter plus tôt - mourir étend
toute l'ombre d'un doute. et ça fout le hoquetje pêche à ma ligne. ma ligne ne tombe pas droite, bon, tant pis, j'irai
où bon me semble, lors je me tromperai évidemment. me tromperai
si bon me semble, quand bon me semble
si près d'en jouir...et puis on s'encombrait
de tout
ce auquel on n'avait pu
survivre
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il fait tout drôle devant moi, il fait tout drôle - sauf que ça ne me
fait pas vraiment rire. une souris morte. une fille qui ne sait pas
comment s'y prendre pour l'orgasme, comme si l'orgasme puait d'la gueule, qu'il fallait avec lui
mettre des gantsquelqu'un nage
là, devant moi, à contre-courant et tout à fait
hors de l'eau, tout comme il est hors de question
d'apporter une quelconque réponse
à notre raison d'être, depuis que survivre, tel que le précise son suffixe
flotte au-dessus de vivrepetite gourde, reste tranquille, tu sais bien
que l'eau mutile. je reste dans mon sac
les yeux écarquillés dans l'obscur de mon sac. je gratte
qu'un nuage me délivre, un pouilleux de nuage, un nuage sans loi
la pluie, le vent: tout ça c'est des histoirestu ne sais même plus de quoi tu as faim
ni pourquoi il te manque un, trois, quatre doigts
on se rassasie d'une
poignée de terre, d'un petit bout de miroir
avec lequel on se dissèque la queue, quand on rêve sa queue
ou on piège un orgasme, si la queue va leu-leuj'arrête
c'est à dire que
j'arrête de m'arrêter. de me barrer la route. me faire des croche-pattes. j'me casse
en mille petits morceaux, j'me casse
un chien ça pond des crottes, un poucet des cailloux, un homme des os
qu'il jette au loin en se criant: rapporte !non, tout ça ça va trop loin
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poissons pigeons. la rage c'est vous
c'est de ne pas se retourner sur le chemin à sens unique, mauvais cycliste
il prend mon temps, le temps. il remonte son froc
c'est pas le temps qui manque pourtantraspoutine rasé de frais, ta mère la cloque
penché sur la grosse motte à se gratter les tes-
ticules ça va comme ça, les orties mènent la danse
mènent quoi ? mènent la danse, j'ai dittu meurs à tout propos, comme si tout devant te survivre il te fallait
céder la place. la place elle est vacante. on y hasarde une vulve
la place elle est branlanteprends ton zippo et sors dehors. tant pis
si tu ne rentres pas. tant pis
si tu ne retrouves pas
le chemin du retour. tant pis.
tu pisses à contre-vent tu t'en prends plein les cuisses - on dirait bien que
t'es pas prêt d'arriverchez moi pas un seul mort, pas un seul mort retrait
un point c'est tout, retrait
je marche sur mes jambes. j'ai essayé avec aut'chose ça marche pas. je marche d'heure en heure, dans l'angoisse
d'écraser mon ombre. de piétiner le sol. ça fait tout un
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se tirer soi-même au sort, comme on se tire d'affaire - j'aime bien
faire comme ça avec mes doigts, des fois que l'on m'oublie
toute une route s'écroule là, assoiffée d'un carrefourmettre un pont de côté, jeter la corde à l'eau, crier par ses cheveux
tant d'options que déjà je renonce, paumes appuyées sur les seins, point d'interrogation
fleurissant sous chaque faux pas, mais si mais non, fausse pudeuril en tombe sans poids. mon mégot dégénère
quelqu'un de sobre me lèche un doigt. rappelle-moi de te dire
à part ça faisant feu de toute croix, il te dit va par là
mais par là n'y croît paspetit serpent de mer, on comprend mieux pourquoi
tu racles le fond avec les dents - qui donc pendant ce temps-là te racle le dos avec ses dents à soi ?
faut-il vraiment
que cela se passe ainsi ? hein ? le faut-il vraiment ?
décidément, ainsi soit-elleminuscule fulgure. j'achète un bout de champ
ça ne suffira pas, soit, puisque rien ne suffit
on s'en servira de tremplin, un tremplin ça navigue
entre le ciel et la terre c'est à dire
entre la cheville et l'aisselle, les jours fastes
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j'avais pas prévu ça. ni l'été perpétuel. faut dire que rien
ne nous y préparait
l'orgasme noir à la fenêtre, bien fermée la fenêtre, à première vue la fenêtre
là où je passe tu roules un déminute, pas plus
où tout bascule, chavire, dégringole du côté pur, du côté
de la chute en liberté, dégueule ma tombe
je t'embrasse à minima, la ronce s'y mêlant, intrusive
la langue d'une ronce, héloïsetu ignores où tu vas, poteau sur le fil
un jour comme un autre moins un jour, et moins un autre encore
tout finit par un vide, omniscient
le cure-dent récurantje me raccroche à quelque vision délétère, deux aigus et un grave
pas grave, j'irai trouver ailleurs ce que je
n'aurait même pas fait semblant de chercher, lave-moi les mains
lave-moi les mains avec du sable de rivière, de l'eau de pluie
quelque chose de tari au fond de toi
sinon, ta langue fera l'affaireje me dresse c'est comme un sport - à quel chaos se vouer ?
tendre la joue, la mâchoire, la langue tuméfiée. ôter délicatement
la pal
je n'aime plus le vin. je m'assieds quelque part
je n'aime plus les femmes en leur beauté - à quoi bon préciser ?
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