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réfléchissant, la mer
un ciel tout chiffonné en vérité
on aurait cru l'horizon mais l'horizon
n'y était pas, en tout point
circonstanciel
- tendu d'un arc-en-soimais que pourrait-il y avoir entre mer et ciel
d'autre que ce qui n'est
ni mer ni ciel: par exemple
une mouette - défi tant à la raison
qu'à la décence...on ne flotte pas au-dessus de l'abîme: on prie
comme s'il y avait eu en nous, qu'il nous fallut obscurément chercher,
une raison quelconque
à ne pas nous y
abandonner...un souffle en pousse un autre, soupir en partance, digression
hasardeuse et létale
tandis que posé là, assis au cœur des choses,
le dos droit dans le sens
d'une averse
rare passagèrede laver, puis relaver
les yeux d'un naufragé...
une seule peur, un seul sentiment, léger ressentiment
cela revient de loin, mais de si loin
qu'on peut prétendre, encore, au pied levé,
avoir tout oublié...cendre d'eau, éparpillée comme ça
ou semée en pagaille -
il n'y a pas lieu d'avoir froid, pas lieu
de se mouiller les tempes au rasoir d'une irrévocable
incertitude, l'ivresse montante...ne s'apercevoir
de rien, remous sans fin...
parait que l'on respire, parait
qu'un coquillage à sec recrache une mer blême, dent creuse
- là-bas
ne nous lâchera pas...
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