• requiem-patate

      des milliers de gens sont morts debout. ils auraient pu faire autrement: par exemple s'allonger, calmement s'empiler les uns
      sur les autres. ou vice-versa

     

     

      d'accord sur une chose, l'absolue transcendance, immanente en chacun
      et puis n'en parlons plus, passons à autre chose, toujours la même
      et toujours autre...

     

     

      survivre ne me suffit plus, l'infini par ailleurs trop borné. il me reste un poème
      à jamais n'achever

     

     

      tant de beauté que mon esprit ne pouvait l'absorber, et suffoquait. je ne suis plus capable de telle beauté, c'est à dire d'en mourir... je dois donc apprendre, autrement dit me résigner
      à mourir sans beauté

     

     

      je méditais quand trois-quatre mouches vinrent là, m'élisant comme terrain de leurs jeux. je me délectais de la sensation de leurs pas sur mes pieds sales, mes mains nues ou mon crâne rasé - d'un léger chatouillement
      je les éprouvais comme une déclaration d'amour, quelque chose plus essentiel que dieu, puisqu'elles étaient la révélation
      de dieu comme absence-même et suprême
      de tout but...

     

     

      alors je me suis mis à picoler, à picoler, à picoler
      et comme ce n'était pas assez, tout bêtement je me suis mis
      à pleurer...

     

     

    requiem-patate

    « centrifugeuse ciel un punk »

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