• sur fond noir

      dire du je qui s'empile
      en bonheur mal acquis

      partir d'ici, partir de là
      lesté

      viens me décevoir un moment, avant de perdre ce qu'il nous reste de 
      jour aux persiennes, de cheveu dans la soupe

     

      .

     

      rien que la pensée, planant
      sur un rond de café, noir du fond de l'âge

      émergeant à peine
      de la basse saison, banc de sable dont les grains, un à un
      se détachent

      sans jamais me résoudre non plus, et sans
      me relever debout, remettre
      le pied à l'oreiller comme on dit

      : mendier sa part

     

      .

     

      le temps de rentrer chez soi, le temps par devers soi
      manque

      c'est l'araignée pour laquelle
      on entasse sa nuit
      dans un lit vagabond

      au chas discontinu enfiler le ravage, pas même de nom à mettre
      à la rare embellie

     

      .

     

      il s'est passé
      quelque chose, ou j'ai perdu
      la main

      aurais-je perdu le bras entier je ne
      m'en souviens pas

      ni de leurs élancées, torse nu
      défiant le vide
      et la raison

     

     

    sur fond noir

    « passer outre la mort c'est pas beau ça mais si c'est beaucontre-jour »

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