• tokaj s'en jette un coup

      comme il est bon l'oubli, poche retroussée tel un gland, le cœur vide de deuil
      d'amour
      non, de deuil

     

     

      perdurer. absurdement perdurer. faute de raison d'être
      mort, ou peu s'en faut

     

     

      que tu sois dans cette pensée, ou bien dans telle autre
      ne prendra pas de temps. j'ai bêché tout l'hiver

     

     

      le rien est-il encore la vie, ou l'état dans lequel
      dieu cesse d'être perçu comme une énigme
      envahissante

     

     

      j'ai parlé de ton sexe à tous les hommes que j'ai rencontrés. aucun
      n'a bavé mot

     

     

      d'un chant à l'autre, je me suis endormi
      du cygne à la sirène, et de plume en écaille ai-je vidé
      mon verre. à quoi bon le briser?

     

     

      une idée folle
      ne m'a pas traversé l'esprit, ni l'esprit
      ne s'est mis à bâiller, s'étioler, chier son âme en une seule et ultime
      idée claire

     

     

      le temps s'écuelle un mec
      secoue sa femme aussi, de temps en temps
      . il n'en tombera rien

     

    tokaj s'en jette un coup

    « je fis le mort - quel mort je fisailleurs qu'en ma mémoire »

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