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tout ce qu'il y a de propre en moi
nous ne nous retrouverons pas
là
d'où nous sommes partis, ou tombés comme à pic, portant la marque des
exilés de
l'intérieurles chats sont souvent gris, mais pas tous
quand un monde s'effondre un autre se relève, auquel nous n'appartenons déjà pas
il faudrait se défaire de la chute qui nous colle à la peau, de la sainte manie des genoux écorchés
d'embrasser sur la bouche toujours du même côté, du côté où
ça ne glisse pastu t'absentes de temps en temps, on dirait que
tu n'es plus là.
si je sors c'est pour rentrer immédiatement, rentrer c'est bon
les sexes tombent, masques aux traits incongrus, on est presque des gens
presque des gensle chien m'appelle adieu - il aurait pu m'entamer par n'importe quel bout
je ne suis pas poète, je ne suis pas grand chose - je ne suis même plus rien
l'espace se rétracte
à la fin je crois qu'on n'a plus vraiment besoin de dieu. j'aime à penser que c'est alors seulement qu'il intervient, évidente dissolution...on va finir par comprendre que je m'endors de rien. si lourde la condition d'un homme, d'un organisme abusivement conscient
on pourrait se contenter de jouir évidemment, se frotter à l'image à s'en faire nouvelle peau
je n'y arrive pas. je n'arrive pas à ne pas regarder l'aiguille qu'on m'enfonce dans les yeuxun jour je me lèverai
et je saurai alors que je dispose réellement d'ailes
je regarderai en flottant dans les airs les chasseurs de haut
il parait qu'on n'entend pas le coup partir, la balle étant plus rapide
que le son
- peut-être mais pas que le silence...
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