• une fois par mois le crâne rasé

      
      tu me tires par la manche

     

     

      ni la grâce ni l'extase, ni même le pardon ne suffiront à rassasier son âme
      seule une faim, un jeûne illimité, un désespoir tel - il n'y a
      pas de cri pour ça

     

     

      le néant, qu'on ne tue point

     

     

      au bout du compte il n'y a pas de bout
      je fourre ma tête dans le creux de mon bras, j'essaie de dormir un peu, je voudrais m'endormir - le sommeil
      ne tombe pas

     

     

      toute vérité déchiquetée
      un monstre se dresse devant moi. j'enfonce mon doigt dans le monstre, comme on touille dans une merde de chien
      le chien respire, il gît là - alors pourquoi on dit qu'il est mort
      depuis l'éternité déjà

     

     

      le ventre c'est déjà ça, je t'embrasse le ventre, un sac de poussière
      et ça n'engendre rien, coléoptère remontant l'utérus, fœtus tout rabougri
      je pleure avec toi, je pleure sur toi, imagine on arrose une plante, ou bien on pisse
      sur une fille jolie qui détourne son regard, c'est juste à cause de ça qu'on la trouve jolie - peu importe la vie

     

     

      j'respire comme on s'suicide, sinon ça sert à quoi de vivre, à rien et c'est pourquoi j'respire
      comme ça, récalcitrant, contrevenant à l'évidence c'est méchant

     

     

      les autres jours je ne me dis rien, je ne sais plus par où
      t'appeler


      

    « j'aime un ciel sans vergogne marie d'eau douce »

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