• à genoux sur une main

      dans la version lourde des faits, je fais la voix off.  je parle devant sur le côté je fais
      la
      voix off: pourquoi pars-tu, pars-tu si tôt, toujours à l'aube, toujours si tôt, pourquoi pars-tu...

     

     

      c'est presque un jour de pluie
      quand quelqu'un près de moi
      ou quelqu'un près de soi
      tombe

     

     

      c'est pourtant sage, c'est pourtant l'heure
      d'attendre
      d'attendre et d'oublier pourquoi là, et quand, c'est pourtant sage, et là
      d'attendre et d'oublier, oublier en attendant
      le jour
      le jour avec la nuit au fond, au bord et tout dedans
      le jour enfin, de rien
      : de ça

     

     

      les méandres dans ma paume et puis aux doigts, qui se poursuivent dans les doigts, sur les doigts et tout autour, les méandres
      les méandres par lesquels je m'évacue, je passe, fuis, les méandres du fleuve Μαιανδρος, en asie mineure
      la mer n'existe pas

     

     

      je ne te parlerai plus
      tu auras beau remuer ton cul ton très beau cul ta très belle fente je ne te parlerai plus, mon arc ne banderai plus
      le long manteau du deuil revêtirai, m'envelopperai dans le long manteau du deuil et dedans nul corps, nu ni nul feu, un long silence en guise de
      renoncement que dis-je un long silence en guise de
      gémissement

     

     

      je suis pris de vertige
      quand le vertige tourne à la nausée je me penche et je vomis un peu
      sur les genoux de la place
      vide next to me

     

      à genoux sur une main

    « traces de doigtsnon-lieu »

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