• à midi pas plus d'une pomme

      la dernière nuit me fut fidèle, membrane qu'on décolle
      à même le dos des filles, j'avais prêté mon nom pourtant, je veux dire mon prénom
      à des visages secoués de rides, tendus à d'autres horizons ou encore
      arrimés à d'autres désertions
      et ne me connaissant pas

     

     

      l'engorgée si j'y bois, de ci, de là, nos visions essoufflées...
      en marge de quoi, soi, rongé par l'en-dedans, l'ennui sans la substance tu attrapes
      la balle quand j'te la lance ou bien le cœur ballant, et n'osant plus tousser,
      tu crachotes ces quelques mots d'amour appris sous la menace ou dans l'urgence - trop tard:
      la balle roule à côté, s'éteint sur le gazon

     

     

      personne
      ne t'a dit de venir reprends tes poches, les trous dedans tes poches et tout ce que
      tu perdis, crus perdre ou ne trouvas jamais tu sais
      ce qu'un ciel insinue quand il baisse les yeux tu sais
      qu'il ne faut pas dire adieu avant d'avoir saigné des mains, gravement
      des mains, putain...

     

     

      par la pitié
      et tout ce qu'il reste de pitié en tout ce qui flotte
      pour tout ce qui s'enfonce, par la pitié des hommes, parle-moi - parle-moi
      de ces absences nauséeuses, serre-les entre tes cuisses, aspire-les profondément je crois avoir perdu
      quelque chose je ne sais quoi
      qui traînait là depuis quelques temps déjà - je regardais ailleurs encore
      vers la mer probablement

     

      à midi pas plus d'une pomme

     

    « plus ample connaissanceclaquer des yeux »

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