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brouillard en la matière
ça pue le sexe à tout va
à tout venant
ça chlingue la mort en toute
âme et conscience, je rectiligne
l'horizon ma maison
sort de ses gonds
la couille de vivre me semble bien
qu'elle se dégonflele terre ferme au milieu
mais le mou par en-dessous, où l'on s'enfonce
la nuit pour faire dodo, la corde où se couler
c'est pâques à toute heure dorénavant nos routes
mutuellement se séparent, nos odeurs
se perdent à l'unissonj'ai rendez-vous avec une tique
c''est tout ce que ça pèse, quelques litres de sang
le tabou de se toucher l'ombre, s'étendre sur le sol
- arrache-moi les boules quies, que je m'envole en suie
vers se triste silenceles taupes refont surface, c'est le signe
le reste du temps
s'allège comme il peut, se réduisant en poudre
j'avale mon destin, en fait je pense à rien
- un poil du cul, un seul poil du cul
et tout s'arrête làfait pas beau, et c'est encore comme ça
que je m'aime un peu
le jour fait son corbeau, je m' pince le nez
et je respire un peu
la bouche face aux échanges, la trappe du milieu
mais tout s'arrange
à la fin tout s'arrangeelles se marient, elles se marient bien vite
puis elles retournent
au coucher du soleil
- quoi d'autre?
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