• c'est le visage que l'on touche


      il y a un masque sous lequel j'écoute une radio et cette radio me dit: tu es la mort, chéri

     

     

      retourner en enfance c'est pas comme retourner à la terre. et retourner à dieu semble encore plus compliqué: il faut en effet d'abord fumer, beaucoup beaucoup fumer...

     

     

      la pluie c'est quand il pleut. le reste du temps
      urine sur mes soucis.
      un peu de morgue aussi, pour affronter l'néant, quoique filant droit sous la baguette
      de la très pom-pom girl

     

     

      aplatir. je meurs pour ne pas mentir. pour ne pas me réduire
      à la contrefaçon d'être, sous fausse identité avec
      des boutons sur les fesses, du rouge
      aux lèvres de la fosse. sinon je tombe debout, sexe aux abois, l'infecte raide

     

     

      pris en flagrant délit la main
      enfouie dans l'poche, la poche dans l'infra, le ciel au fond d'un mort dis-moi comment tu dis ça le mort
      au fond de soi et toi tu me parles de ciel ? un néant sans qualité
      me rassurerait plus, au moins mettrait un terme à l'harassante
      question de soi

     

     

      il est né de travers, il suce son pouce, et son pouce l'empoisonne - le délétère !
      amnésique d'expression, il pêche une rivière de retard, et se fait seppuku au cul d'un poisson vide - bref,
      il n'a pas pris une ride, ce cancre-là...

     

     

      je suis en accent sourd, en accent contre la mort, et j'écoute.
      en rang par un, tout un décolle, tout un se rompt. ça m'amuse pas
      est-ce que ça m'amuse ? non, ça m'amuse pas

     

     

    c'est le visage que l'on touche

    « mendicitétète le triangle, serre le losange »

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