• cracher tout mon sport

      une fois pour
      s'écrabouiller d'amour, c'est la main bleue. une fois pour
      crever comme un chien au fond d'une cour sans air
      et une fois pour partir loin, loin, toujours plus loin vers
      le centre exorbité de soi

     

     

      basiquement : survivre - c'est le nord-sud, le b-a-ba de toute convulsion
      et de surcroît si on veut : sauver sa peau, l'arracher à toute
      cette misère dont on s'imprègne en regardant par ci, en regardant par là
      en serrant les yeux très fort et tant pis si il pleut

     

     

      tout amour me dégoûte, tant que tout amour
      n'est pas mon amour.
      mais là encore, dire ne dit rien, dire
      bourre l'oreille de cire, dire
      brouille l'horizon
      et demande pardon

     

     

      la soif
      n'a plus envie de boire
      plus envie d'eau de pluie de vie plus envie
      de soif
      mais d'abreuvoir

     

     

      il nous faudra au moins mourir pour retrouver l'innocence
      jusqu'alors la coupe est pleine, jusqu'alors la coupe est vide, j'ai cet instinct de nudité
      de nez cassé de fée toute
      cabossée

     

     

      cracher dans l'vide, cracher, sur mon petit cheval mort.
      cette universelle défection, désertion de toute vérité, matelas gonflable
      matelas gonflable matelas crevé, caresse-moi
      la joue. le reste ça compte pas caresse-moi
      la joue...

     

     

    cracher tout mon sport

    « prête-moi ta maison, ta couverture, ton odeur âcretu montes d'un ton, un ton seulement, tu redescends la pente »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment



    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :