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crucifier un bouddha
un pied en terre et quid de l'air, lequel peine quand même à soutenir la tête, ballon foireux...
se masturber dans le confessionnal, narcissique d'abord
on voudrait se toucher mais c'est tout le corps qui fait défaut - l'amer mégot
du faux-semblantun chien c'est déjà presque un chien mais lorsque l'on en arrive à l'homme, lui manquent désespérément les couilles: un homme est avant tout un manque d'homme, qu'aucune féminité ne vient sauver de la disgrâce
l'espace inadéquat, illégitime
absolument inutile et dérisoire, cet univers sans fin, d'irascible logique
un brin de vie, un seul, ranime toutes les croixaurais-je raison de tout, bientôt ne suis-je plus rien
dieu ne s'étant pas montré l'interlocuteur fiable que l'on espérait, je m'adresse à la poupée dégonflée, la mal-peignée
je manque sacrément d'airtout semble s'échafauder sur la castration: la plénitude fantasmée ne serait la plénitude de rien si ne la conditionnait la castration c'est banal
il a fallu inventer l'absence de dieu juste afin de respirer, de souffrir sans péché, en presque toute sérénité...
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