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d'un poil elle a gratté
puisque deux murmurent et trois sentent la mort, je restai seul
en proie à ce vide, comme un bout de gingembre à l'étal d'un boucher
- ce n'est pas en garnissant le vase de quelques fleurs qu'on en corrompra le profond désarroide l'eau sur le continent, l'idée courte qu'une idée longue...
enfin, j'insiste pas... j'arrange ma demeure comme je peux, cassant tout ce qui n'est pas indispensable, ne laissant que les murs, l'évacuation des murs
quand quelqu'un m'appelle je ne lui réponds pas, me dirigeant incrédule et effaré
vers l'abrupte du pur instantd'où viendra le temps, et d'où viendra la venue?
quelqu'un s'assoit près de moi c'est comme si on me regardait droit dans l'œil moi qui suis tout œil, ou qui ne suis qu'un œil
cerné d'un pantin.
où je me jette un trou se forme, d'où je me jette un pont se dresse
c'est la forme liquide du vide...serre-toi contre moi, rends-moi mon corps - la mort ne sent rien, n'attend rien
rends son corps à la mort, qu'elle se mette à danser, au moins à tituber d'une ivresse facile
je passe au travers: il n'est de mur plus sournois que celui qui ne retient rienpleure avec moi, du nulle part le pochon exorcisera nos hontes
l'éternité moment zéro, plein phares perce les allées noires - je me maintiens en toi
quand tout bascule retiens-moi, la porte de derrière ne vole
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