• de pure déréliction

      qu'il tienne bon, qu'il tienne bon mon amour, au fil du carbone

     

     

      l'espace vide, grand ouvert du temps est déroutant
      j'y déroute quand même, savamment désinvolte

     

     

      les hommes ont des trépas. ils appellent ça la mort or la mort
      ne leur en veut pas

     

     

      je meurs les uns
      après les autres. tu me remplaces sur la brèche, tu me remplaces partout avec tes hanches
      illégitimes

     

     

      et moi je les trouve très bien, déferlant sans succès. alors je bave dedans. c'est net

     

     

      il n'a pas d'antécédent. il se promène nu
      entre les clous, tanguant sur sa planche de salut, quoiqu'il s'agisse de pure
      déréliction

     

     

      c'est pas la boite
      à chaussures des extrêmes, il ouvre la fenêtre et la fenêtre
      n'en profitera pas

     

     

      tel un présupposé j'aimais perdre je trouvais ça
      plus émouvant, et de savoir qu'il reste toujours
      quelque chose à perdre en plus de soi

     

     

      il fait gris ça amortit
      un peu la chute
      ça la suspend à la douceur inerte, ça lisse l'inutile

     

     

      non, pas de trop - juste de quoi
      déborder sans payer
      sa rançon

    « graminées ce silence alarmant »

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