• déborder de la tombe

      rouler dans un coin. se coucher sur le côté. mourir. mourir enfin
      entendre pleurer de si loin, si loin. et depuis si longtemps, si longtemps...
      les pleurs remontent à la surface de l'ouïe, depuis le fond de l'ouïe les pleurs affleurent
      mourir. mourir enfin...

      .

      la vraie nausée, celle qui remonte des entrailles, aigre sang de la pierre, piège le cœur et le fait gerber de toute son âme
      ce dégoût d'être dont seule la mort pourrait te délivrer, si la mort délivrait encore
      j'ai nagé ce matin, j'ai nagé:
      il n'y eut jamais de rivage...

      .

      tu me demandes pourquoi mais il n'y a pas de pourquoi
      tu me dis souviens-toi de nos joies mais il n'y a pas de joie
      tu m'insultes, tu me frappes, tu me jettes mais il n'y a pas de fond
      alors tu pars
      tu pars...

      .

      la seule chose qui me sépare de la mort c'est mourir
      mourir m'écœure


      le néant est-il doux, le néant est si doux
      je marche encore un peu


      je me passe la main dans les cheveux, à contre-poil
      le néant est si doux

      .

      en moi l'amour est mort
      et je ne me souviens
      ni de maintenant, ni d'avant

      en moi l'amour est mort
      comme si j'avais marché, longtemps
      et pour rien

      en moi l'amour est mort
      - c'est pas grave, non c'est pas grave:
      en moi l'amour est mort

    « elle bave de sa névroseégal à l'oubli »

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment



    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :