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déliquescence
je ne m'en vais plus. un trou noir
serpente en ma demeure
- que pourrais-je dire d'autre? un peu, beaucoup, passionnément...
piètre confidencej'avais la forme du changement, et c'est mort à présent
j'ai beau me dire se, à, où, d'en
tout comme le mur d'en face, inodore, incolore, parfois même indolore
et d'autant plus infranchis-
sable qu'il ne se dresse pasl'attente me dépasse. un clou
de lumière coup sur coup s'enfonce dans le crâne. j'habite
une terreur adultère, densité de torpeur
suffisante j'espère, à geler
les flux migratoires en intimetu ne m'attraperas pas comme ça
je te dis que tu ne m'attraperas pas comme ça
avec un crochet mou, la dragée haute ou quelques gouttes
de muqueuse non, tu ne m'auras pas -
la mer à marée basse, soit, mais qui te dit
qu'elle refluera?un rêve de rien, une lettre
jalousement morte
les lacets défaits d'un voyage en suspens
j'essaie de ne rien dire, simple verrue sur la langue, regard emprunt de khôl
me pousser encore un peu s'il le faut, faisant place
au grand vide tu voisinactuel, et pas seulement
par élégance ou par pudeur...
si je me frotte sur ton flanc gauche pour jouir sur ton flanc droit, à quoi
aurais-je survécu?
l'ombre me frôle, d'un destin qui m'échappe. je retire un mouchoir...
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