• du pont de tancarville


      de la douleur originelle je fais une bouche, un trou tendu vers dieu, lequel une bouche, un autre trou tendu vers moi
      on s'bave du ciel

     

     

      de claire mélancolie j'ai mangé mon buvard, mon buvard pisse-partout
      j'ai léché tout ton crâne, aussi

     

     

      hippie des villes hippie des champs, en oiseaux continus en chute d'altitude
      rêver plus grand qu'ses yeux creuse un trou au milieu, une ride triste de chaque côté

     

     

      du pont de tancarville une seine moelleuse, un liquide glaireux. je me rapproche de chez moi déjà s'agitent les atouts
      au fond des manches creuses

     

     

      nuit comme elle vient, et se soulage comme elle peut - au pied d'un arbre ou seule face au miroir, balise échouée en zone tranquille...

     

     

      altération du sens, démesure d'urgence - j'appuie dessus mais rien n'en sort. c'était bien la peine d'en faire toute une histoire, de revivre en dehors
      de tout ce qui hors-champ
      crevait par le dedans

     

     

      la pluie sur le côté, la rance coule au milieu. si j'étais vivant j'en saurais quelque chose. si j'étais vivant je m'tripoterais l'néant tout en suçant, en suçotant
      un bonbon à la mangue

     

     

      tout ce qui vient du ciel vient du ciel, la pluie comme l'absence de pluie, les fientes pigeonnières les aurores boréales que sais-je ? il faudrait relever une tête pour savoir, une tête pour la relever, une idée dedans la tête ou en tout cas
      n'en passant pas trop loin

     

     

    du pont de tancarville

    « portrait crachéok ben moi je nage »

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