• été du temps


      je n'ai pas d'odeur. j'essaie de trouver une ligne relieuse entre moi
      et l'infini, ou l'infini tout court - une ligne
      droite, courbe, insécable irré-
      vocable

     

     

      effectivement l'été
      turbulence figée comme on arrache un
      visage de sa face - le miroir n'y suffit pas
      le scalpel ni la pelle
      - ma joie court après elle

     

     

      j'immense et c'est pas gai
      tranquille un pied
      posé sur l'os, et l'autre sur sa pointe, vidé de mer vidé
      de son naufrage

     

     

      je ne porte la marque, les stigmates
      du slip sur la peau - nu comme un pôle, nord comme un môle, amoureux
      même si la bave un peu
      et mon amie la ronce...

     

     

      je n'ai plus à penser, à voir ou à rêver - un seul œil entre-close
      entresol ou aut'chose, une seule vie saudade, le poisson crucifié
      quand j'écarte les bras, le poisson énucléé
      quand je resserre la vis

     

     

      à qui va l'innocence ? trou d'mulot, trou d'mulot ! je n'en ai pas
      la cruauté. roule une cigarette, porte-la
      à tes lèvres naturellement
      superbement méta-
      physiquement - trou d'mulot, trou d'mulot ! ainsi la chute empoche t-elle
      l'éternité, clitoridienne

     

     

      la fin du réservoir allez, bois un coup un
      dernier coup, avant d'aller te rasseoir là, en fond de cale
      en fond de classe à contempler le dos
      unilatéral de ta modeste
      destinée... ou alors sur un banc

     

     

    « abeilles au noirbouée de naufrage »

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