• humanisait les inactions

      c'est en banlieue de nulle part, c'est moche, le temps y est pourri et y a rien à y faire - bref l'endroit juste où se perdre, s'oublier, se rapprocher un tant soit peu de l'essentiel, ou de ce poème en loques qui lui sert de décor parfois, où tout désir périclite
      accoudé là à l'infini houleux d'une mer au grand large, quelque chose prend sens - l'existence peut-être
      et sa façon maladroite de s'y prendre...

     

     

      rassurer la mère et l'enfant
      j'aurais voulu qu'on m'aime comme ça, ou qu'on me laisse au moins aimer comme ça
      mais ça n'aboutit qu'à de la grosse masturbe, dit-il au passé simple
      on a envie, et puis on n'a pas envie
      on s'apitoie sur soi, qui content pas content voudrait ou pense vivre
      alors que rien du tout

     

     

      je serais incapable de me suicider autrement que par la vie elle-même, je suppose
      je serais incapable de quoi que ce soit de toute façon - je ne sais plus comment ça marche
      je suis vivant
      ça veut peut-être dire quelque chose mais j'en sais rien
      non, vraiment rien

     

     

      il ne faut pas
      me faire de mal
      me pisser d'sus
      me charger de tout un tas de choses qui en fin de compte ne me concernent pas

      on tue un homme comme ça, sans qu'il y soit pour rien

      les odeurs de la mer
      les couleurs de la mer
      le mouvement et l'immobilité de la mer
      et puis plus rien
      depuis plus rien

     

     

      pourquoi t'es mort dis pourquoi t'es mort
      pourquoi t'échappes pas à la ronde quand la ronde tourne pas
      on pourrait se prendre par sa propre main et danser sur le vide, mais on sait pas danser
      on n'aime pas danser

     

      humanisait les inactions

    « la garce habite chez moiun château d'os »

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